DEVONS-NOUS NOUS METTRE AU VERT ?

Selon Michel Pastoureau le bleu serait la couleur préférée de plus de la moitié de la population occidentale (50 %) devant le vert (20 %) et le rouge (10 %).


Le goût pour le vert de Napoléon, lui a coûté cher. En arrivant à Sainte-Hélène, il a fait retapisser la maison. Or, à cette époque, on ajoutait de l'arsenic dans le colorant. C'est cela qui l'aurait tué.

 

 

Après le bleu et le vert, l’historien Michel PASTOUREAU nous parle de la symbolique du vert.

Aimez-vous le vert ? À cette question les réponses sont partagées.

En Europe, une personne sur six environ a le vert pour couleur préférée ; mais il s’en trouve presque autant pour détester le vert, tant chez les hommes que chez les femmes. Le vert est une couleur ambivalente, sinon ambiguë : symbole de vie, de sève, de chance et d’espérance d’un côté, il est de l’autre associé au poison, au malheur, au Diable et à ses créatures.

Le livre de Michel Pastoureau retrace la longue histoire sociale, artistique et symbolique du vert dans les sociétés européennes, de la Grèce antique jusqu’à nos jours. Il souligne combien cette couleur qui a longtemps été difficile à fabriquer, et plus encore à fixer, n’est pas seulement celle de la végétation, mais aussi et surtout celle du Destin.

Chimiquement instable, le vert a symboliquement été associé à tout ce qui était instable : l’enfance, l’amour, la chance, le jeu, le hasard, l’argent. Ce n’est qu’à l’époque romantique qu’il est définitivement devenu la couleur de la nature, puis celle de la santé, de l’hygiène et enfin de l’écologie. Aujourd’hui, l’Occident lui confie l’impossible mission de sauver la planète.

Vert. Histoire d'une couleur, de Michel Pastoureau, Seuil, 240 p., 39 €.

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Commentaires: 1
  • #1

    Ariel (mardi, 14 janvier 2014 18:38)

    J'avais fait connaissance avec ce professeur de symbologie en lisant son Histoire du bleu où l'on apprend que cette couleur était associée aux barbares du temps des romains pour qui la couleur par excellence était le rouge. Le bleu est introduit en Europe au moyen age au moment où on apprend à faire la teinture de cette couleur et qu'il devient le symbole de la vierge et peu à peu de la royauté. Le bleu était tellement inconnu du monde gréco romain que les mots qui le désignent sont d'origine germanique (bleu) ou arabe (azur)
    Merci Véronique d'attirer l'attention des internautes sur ces beaux ouvrages.